En 2022, le Center for Disease Control (CDC) a mené une enquête auprès de 7 000 adolescents âgés de 13 à 18 ans, révélant que les adolescents rapportent plus de tristesse et une santé mentale plus mauvaise que les générations précédentes. L’étude a montré que les adolescents maltraités par leurs parents sont beaucoup plus susceptibles d’être déprimés et d’utiliser les réseaux sociaux. La maltraitance domestique, signalée par 55 % des adolescents (63 % des filles et 74 % des adolescents LGBTQ+), est le facteur le plus fortement associé à leur mal-être. Ces adolescents sont également plus susceptibles de passer plus de cinq heures par jour devant des écrans et ont des taux beaucoup plus élevés de tentatives de suicide et d’automutilation.
Contrairement aux idées reçues, les réseaux sociaux ne sont pas les principaux responsables de la détérioration de la santé mentale des adolescents. En fait, certains adolescents déprimés trouvent un soutien dans les réseaux sociaux. Pourtant, le débat public et les politiques se concentrent sur la restriction de l’accès aux réseaux sociaux plutôt que sur la lutte contre la maltraitance domestique, une véritable cause de la crise de santé mentale chez les adolescents.
Cependant, beaucoup de ces études présentent des problèmes majeurs. La plupart ne comprennent que des données sur l’utilisation des réseaux sociaux par les adolescents, comme si aucune autre influence n’existait dans leur vie. Elles supposent que l’utilisation des réseaux sociaux cause des problèmes chez les adolescents, plutôt que les adolescents plus troublés utilisent davantage les réseaux sociaux.