Les craintes actuelles autour des réseaux sociaux, notamment TikTok, rappellent les vagues de méfiance passées envers de nouvelles formes de médias, comme les romans-feuilletons au XIXe siècle. Des responsables politiques français, comme Sabrina Agresti-Roubache et Gabriel Attal, critiquent TikTok pour ses effets perçus sur la jeunesse, accusant la plateforme de favoriser l’addiction et de nuire à l’intellect. Ces inquiétudes font écho à des « paniques morales » historiques où des innovations culturelles ont été accusées d’engendrer des comportements négatifs. Cependant, comme le souligne l’éditeur Louis Anslow, ces technologies finissent souvent par s’intégrer dans la culture commune, et des études montrent que l’impact des réseaux sociaux est majoritairement positif.
L’éditeur de Pessimists Archive voit dans la manière dont les élus s’emparent du sujet des réseaux sociaux et de la jeunesse une forme d’opportunisme politique, doublé d’un classique conflit de générations. « Les enfants sont très ouverts d’esprit : lorsque quelque chose de nouveau arrive, ils voient les opportunités, pas les problèmes, et ils n’ont pas un passé qu’ils peuvent regarder avec nostalgie, donc ils se saisissent de la nouveauté.