Le livre, La Génération Anxieuse de Jonathan Haidt, fait réagir. Bien que le livre soit destiné à devenir un best-seller en raison de ses affirmations effrayantes sur le développement des enfants et l’impact des technologies numériques, ses propositions selon lesquelles les réseaux sociaux causent une épidémie de maladies mentales ne sont pas soutenues par la science. Haidt affirme que les technologies numériques reconfigurent le cerveau des enfants en remplaçant le jeu physique et la socialisation en personne. Cependant, les données disponibles montrent principalement des corrélations faibles ou inexistantes entre l’utilisation des réseaux sociaux et les problèmes de santé mentale. Les chercheurs soulignent plutôt un ensemble complexe de facteurs génétiques et environnementaux, comme la pauvreté, la violence, et la discrimination, qui contribuent à la crise de santé mentale chez les jeunes. Haidt propose des solutions raisonnables telles que des politiques de modération de contenu plus strictes, mais d’autres, comme les restrictions d’âge, pourraient être inefficaces. En fin de compte, une génération en crise nécessite des réponses fondées sur des preuves plutôt que des récits alarmistes.
Une troisième vérité est que nous avons une génération en crise et désespérément besoin du meilleur de ce que la science et les solutions fondées sur des preuves peuvent offrir. Malheureusement, notre temps est passé à raconter des histoires non soutenues par la recherche et qui ne font guère pour soutenir les jeunes qui ont besoin, et méritent, davantage.