Je me suis replongé dans mes lectures, notamment les travaux de Myriam David5 sur le placement familial, mettant en lumière l’existence d’une double peine pour l’enfant placé. D’une part, les carences et la maltraitance entravent son développement, constituant une première peine. D’autre part, la séparation vient ajouter une deuxième couche à une situation déjà difficile.
Cette réflexion a été renforcée en discutant avec les travailleurs sociaux et en lisant un article sur une Maison d’Enfants à Caractère Social où les éducateurs ont refusé une Playstation au profit d’un baby-foot. Pour ces enfants, cela représentait une triple peine : en
plus de ne pas pouvoir vivre une adolescence ordinaire, ils étaient privés des outils de loisirs courants, ce qui entravait leur culture et leur socialisation.