Najat Vallaud-Belkacem propose de limiter la connexion internet à trois gigas par semaine, invoquant une « urgence numérique ». Cette idée est critiquée pour son inefficacité et son approche coercitive. Le texte souligne que le numérique ne produit pas directement les problèmes de santé et environnementaux, mais reflète des problèmes sociaux plus larges. Il plaide pour une régulation axée sur les infrastructures techniques et les grands acteurs industriels, plutôt que sur les pratiques individuelles.
Pollution, obésité, fatigue … autant de problèmes de santé publique. Le numérique réduit à la part métaphorique de ses effets dans la société doit donc également être une histoire de santé publique. Mais même là et comme quelqu’un l’écrivait dans le Fédivers : “Sa proposition [de limiter à 3 Go par semaine] reviendrait à dire qu’on va régler les problèmes de santé et d’environnement liés à l’alimentation en limitant la quantité de bouffe à 5kg par semaine.”
On voit bien qu’en filant les métaphores jusqu’au bout ce n’est pas le numérique qui produit de la fatigue mais que la fatigue est produite par des rythmes sociaux intriqués avec des routines informationnelles (qui empruntent pour partie, mais pour partie seulement, des chemins numériques). On voit bien que ce n’est pas le numérique qui produit de l’obésité mais des règles de marché biface dans lesquels la satisfaction des annonceurs passe par la polarisation des informations exposées pour autant qu’elle permettent d’alimenter des interactions les plus continues possibles. On voit bien que ce n’est pas le numérique qui produit de la pollution mais des règles de production et commerce international totalement oublieuses d’intérêts autres que purement marchands.
Bref.