« Crush » : un terme contemporain pour décrire un mélange d’obsession et de légèreté dans les sentiments amoureux des jeunes. Il est souvent discuté entre amis, principalement les filles, renforçant ainsi les liens sociaux. Le secret et la confiance jouent un rôle crucial, avec des discussions codées et des surnoms pour les personnes concernées. Les réseaux sociaux amplifient cette tendance, mais peuvent aussi créer des tensions et des dérives.
Mais Myra, vraie jeune fille de 15 ans, insiste auprès de moi sur l’importance qu’il y avait à avoir un crush quand elle était collégienne, véritable accessoire de l’adolescente « dans le coup » : « C’était comme avoir les cheveux lisses, aller chez Jennyfer, acheter les vêtements à la mode, commencer à se maquiller. » Et quand enfin elle s’est persuadée qu’elle était en crush, elle se souvient s’être précipitée vers ses copines, et s’être exclamée « j’ai enfin un crush ! » Le crush, et c’est peut-être une différence avec le béguin, n’est pas qu’un sentiment : il est aussi une pratique culturelle.