Les mesures visant à limiter l’utilisation des smartphones et des réseaux sociaux chez les adolescents se multiplient, souvent soutenues par des discours alarmistes. Cependant, la recherche scientifique offre un tableau plus nuancé. Les études divergent sur les effets des réseaux sociaux, certains travaux soulignant des impacts positifs, d’autres des risques pour le bien-être mental. Cette complexité est due à plusieurs défis : l’évolution rapide des plateformes, les variations individuelles dans leur usage, et les biais méthodologiques. Une prudence est nécessaire pour éviter les paniques morales injustifiées.
Cette différence disciplinaire de point de vue entraîne une diversité dans la polarité des hypothèses étudiées et les postures de recherche adoptées, ce qui peut mener à une lecture partielle : celle de n’envisager principalement que les conséquences négatives des réseaux sociaux en négligeant les effets positifs, pourtant bien réels.