La ministre de l’Éducation veut bannir les smartphones dans les collèges pour lutter contre le cyberharcèlement, mais cela pourrait ne pas suffire. Le problème ne se limite pas à l’école et une interdiction stricte des téléphones pourrait aggraver les problèmes de santé mentale. Les écoles devraient envisager des politiques plus nuancées pour encadrer l’utilisation des smartphones et fournir un soutien approprié aux élèves.
Le cyberharcèlement se définit comme un comportement agressif intentionnel, répété, avec une inégalité de pouvoir entre les auteurs et les victimes et utilisant la technologie électronique comme support. Il se distingue notamment par la possibilité d’une intimidation constante, un degré d’anonymat des agresseurs et l’exposition à un public plus large conduisant à un embarras plus grand des victimes. A travers cette définition, on comprend aisément que le cyberharcèlement ne se limite pas au temps scolaire, il peut aussi intervenir le soir en dehors de l’établissement et les week-ends. Cette interdiction n’aurait donc qu’un effet limité sur ce point.