Dans les années 1960, la surveillance de la Nouvelle Gauche aux États-Unis a été vivement contestée. Des actions de protestation ont eu lieu, et des révélations ont conduit à une remise en cause de la confiance dans les agences de renseignement.
Pour les élites dirigeantes, après le conformisme et le verrouillage idéologique d’après-guerre, l’intensité de la révolte qui secoue alors le pays apparaît proprement stupéfiante. Pour y faire face, le président démocrate Lyndon Johnson accorde en 1967 un blanc-seing aux services de renseignement en vue d’amplifier les mesures de surveillance et les tactiques de déstabilisation visant les groupes Nouvelle Gauche.